WELLINGTON - Des chercheurs néo-zélandais ont plaidé vendredi pour une interdiction de fumer dans les véhicules où des enfants peuvent être transportés. Ils rappellent que le tabagisme passif peut entraîner des affections respiratoires.
Dans une étude publiée vendredi, l’Ecole de médecine de Wellington observe qu’être passager dans le véhicule d’un fumeur est aussi nocif que de rester assis dans un bar enfumé, même si la fenêtre du conducteur est ouverte. Les vitres fermées, c’est au moins deux fois plus dangereux que d’être installé dans le plus enfumé des bars.
Les chercheurs ont mesuré la quantité de particules émises dans une voiture lorsque le passager de devant fumait. Maître de conférences en santé publique, Richard Edwards souligne que même par forte pollution à Wellington, les niveaux de particules sont situés entre 35 et 40 microgrammes par mètre cube.
Lorsqu’une personne fume dans une voiture, avec la vitre baissée, le niveau atteint 199 microgrammes par mètre cube. Toutes vitres baissées, il grimpe à 2.926 microgrammes par mètre cube.
Le Dr Edwards a expliqué que l’Ecole de médecine appelait le gouvernement à élaborer un projet de loi destiné à interdire de fumer en voiture. Cette pratique est déjà bannie dans certaines régions des Etats-Unis et est envisagée dans un Etat australien, a-t-il rappelé.
L’organisation Action on Smoking and Health a espéré que cette étude aura un impact sur les parents. «Je pense que les parents, lorsqu’ils se rendront compte que le fait de baisser leur vitre ne protègent pas leurs enfants, arrêteront de fumer en voiture», a estimé la directrice de l’association, Becky Freeman.
Dans le cas contraire, ASH soutiendra la proposition d’interdire de fumer dans les véhicules, a-t-elle ajouté.