Le défenseur de l'équipe de France de football Lilian Thuram a déclaré qu'il n'avait sa carte à "aucun parti" mais qu'il lui semblait important de "s'engager" pour "améliorer la société", lundi à Paris lors de l'annonce de la manifestation "Frères de sang" contre le racisme.
"L'important, c'est de s'engager, a avancé le joueur du FC Barcelone. L'important est que chacun de nous essaie de faire son travail, et le travail c'est d'essayer d'améliorer la société dans laquelle on vit. Qu'on soit joueur ou pas joueur, chacun de nous doit avoir ce rôle-là."
"Je n'ai aucune envie de me faire entendre, on me pose des questions et j'y réponds, a-t-il expliqué. Jusqu'à preuve du contraire, je suis Français et fier de l'être. C'est le rôle de tout un chacun de participer à la société."
"Il est évident que certaines personnes essayent (de me solliciter), mais je ne fais partie d'aucun parti. Je suis un homme, Lilian Thuram, et j'essaie simplement d'avoir une réflexion sur la société dans laquelle je voudrais vivre et (dans laquelle) mes enfants vivent."
Interrogé sur les raisons de ses multiples engagements (contre le racisme, pour la mémoire de l'esclavage etc.), l'international a répondu: "En règle générale, c'est la cause de l'homme. Malheureusement, il y a des fois où on ne se regarde pas entre hommes et à partir de là, on a l'impression que certaines personnes ont plus de droits que d'autres, alors que ce n'est pas le cas, ou plutôt ça ne devrait pas être le cas."
Le joueur de 34 ans avait suscité une controverse politique lorsqu'il avait, avec le capitaine des Bleus, Patrick Vieira, offert des invitations à des squatteurs de Cachan pour assister au match contre l'Italie (3-1) le 6 septembre au Stade de France.