Capote oubliée, capote déchirée : après une prise de risque il existe un traitement d'urgence, mais rien ne remplace la prévention.
Aujourd'hui, il n'y a qu'une seule façon de ne pas être contaminé par le virus du sida : la capote.
Mais que faire si on pense avoir pris un risque ?
D'abord, il faut l'évaluer.
Les situations à risque sont les suivantes :
-"Oubli" du préservatif pendant l'amour.
-Rupture ou glissement du préservatif au cours d'une relation sexuelle.
-Situations de violence : relations sexuelles sans consentement d'un des deux partenaires.
D'une manière générale, il y a risque :
-Dès que le sperme rentre en contact avec les muqueuses (bouche, sexe, anus).
-S'il y a partage de matériel d'injection (seringue, cuillère, paille, etc.) entre usagers de drogue.
-Si il y a blessure par tout objet souillé de sang contaminé, cela concerne les soignants, mais aussi les personnes se blessant avec des aiguilles abandonnées après usage.
Dans ces situations, dites situations à risque, le premier réflexe est de consulter le plus tôt possible (dans les 48h au plus tard après la prise de risque) un médecin, dans un service d'urgences d'un hôpital ou dans une consultation de dépistage anonyme et gratuit (CDAG).
Le médecin a comme rôle d'évaluer si le risque pris est important ou non. Cette évaluation est faite sans jugement moral sur ce qui est arrivé, un médecin est là pour soigner et non pour juger. Si le risque pris est estimé important, le médecin peut alors prescrire un traitement anti-viral qui peut empêcher la contamination. Il doit être débuté au plus tard dans les 48 heures après le risque.
Ce traitement est similaire à celui qui est donné aux personnes atteintes par le VIH : c'est une association de médicaments. Il est en général prescrit pour une durée de 4 semaines.
Mais n'oublie pas, ce traitement n'empêche pas toujours la contamination : la meilleure façon de se protéger c'est d'y penser avant et de mettre un préservatif.
Et si tu as pris un risque dans le passé, n'hésite pas à demander conseil à un médecin ou dans un CDAG.